Bienvenue dans cette 18ième édition de l’Agence du Labo Slow Life, la newsletter qui aide les professionnel.les du bien-être à se lancer en ligne.
Cela fait quelques mois que je n’ai pas envoyé cette newsletter. Pourtant j’y ai souvent pensé.
Il faut dire que je n’ai pas chômé pour autant. Dès le milieu de ma formation de naturopathie, vers le mois d’Août donc, j’ai démarré les consultations en naturopathie, pour tester le format, pour en conclure, quelques mois plus tard, que non seulement le format de consultation n’est pas rentable, mais l’approche naturo traditionnelle est incroyablement puissante et passionnante, mais incompatible (selon moi) avec une vie dans ce que l’on peut appeler le monde moderne, en tout cas pour ceux qui ont choisi de la vivre - Et donc ceux qui en ont le plus besoin.
Cela a totalement conforté le projet et business model que j’ai en tête depuis des années. Alors je m’y suis attelée sérieusement. Et non seulement j’ai mis cette newsletter de côté car elle n’était plus la priorité, mais aussi j’attendais de trouver le thème parfait. Celui qui résonnait vraiment avec ce que je vivais en tant que professionnelle du bien-être qui se lance en ligne.
Et en fait il était sous mes yeux depuis des mois…

Au programme
Usine à Reels
La réalité prend le dessus
Insta vs réalité
C’est la même chose du côté pro
Le seul indicateur qui compte
Libérée, délivrée
Quand j’ai négocié ma rupture conventionnelle avant de me lancer en formation naturo, je suis allée dans le bureau de ma DRH et je lui ai dis voilà c’est ÇA que je veux faire. Je lui ai montré le compte instagram d’une Naturopathe aux recettes bien éclairées et parutions dans des publications qui font rêver. Et celui d’une autre à la plateforme bien-être bien ficelée. J’étais vraiment convaincue qu’avoir une communauté Instagram en place était un énorme atout. Qu’il fallait juste bien l’utiliser et pas attendre que ça tombe. Et bien sûr, ne pas tout miser dessus. Je suis toujours convaincue que le réseau social est fondamental mais je ne l’utilise non seulement plus du tout de la même manière, voir parfois plus du tout tout court à des fins professionnelles.
Usine à Reels
En janvier 2024, j’ai lancé cette newsletter après avoir parlé de la saturation d’Instagram ressentie par des copines qui se lançaient dans le bien-être. Sujet sur lequel je ne pouvais que compatir.
Je pensais qu’il ne fallait certainement pas tout miser sur Instagram, évidemment, mais aussi qu’il s’agissait surtout de l’utiliser en mode “performance”. C’est à dire faire du beau contenu en lien avec mon nouveau thème (Bien-être, naturo, nutrition), en suivant les “best practices”.
Alors j’y suis allée à fond: Vidéos de recettes, conseils nutrition, partages de contenu lifestyle bien-être, avec toujours le lien avec le slow living et des petites touches de travel. Finalement assez similaire avec ce que l’on trouve sur Instagram. Mais puisque ça marche pour les autres, je ne voyais pas pourquoi ça ne marcherait pas pour moi: J’ai déjà une “communauté”, je n’ai pas peur d’utiliser l’outil, je suis à l’aise avec le fait de créer du contenu, et les indicateurs de performance font partie de mon quotidien.
J’ai produit du Reel en barre. Passé mon temps à filmer mon quotidien. Et suis vraiment sortie de ma zone de confort pour m’exposer et décoder le fameux algorythme. Je suis un peu devenue une usine à Reel et contenu pour instagram.
Résultat?
Des reels qui sont vues plusieurs dizaine de milliers de fois.
De nouveaux abonnés
Les premiers créneaux de consultation remplis immédiatement
Un autre compte instagram qui compte des centaines de nouveaux abonnés toutes les semaines
Et énormément d’apprentissage
Quelques super wins!
Mais est ce assez pour lancer un projet solide?
La réalité prend le dessus
Et puis j’ai fait face à la réalité.
Celle du métier déjà: Les annulations de dernière minute, les gens qui hésitent à mettre le prix, ceux qui pensaient que la naturo est un cocktail de plantes miracles et ceux qui suivaient mon blog londonien depuis des années et semblaient un peu là par curiosité (Pas bizarre du tout quand on s’attaque au sujet de la digestion …).
Et celle d’Instagram: Remplir quelques créneaux, c’est top. Mais ça ne permet pas de vivre correctement de son activité. Instagram ne permet pas de vraiment convertir. Quand on dit que très peu de gens vivent vraiment de leurs projets grâce à Instagram. Ce n’est pas très peu. C’est une infime portion du très peu. Ceux qui sont finalement les plus visibles. Et ils ne sont pas que sur Instagram.
Instagram est très fort à nous faire croire qu’il est indispensable. Et visiblement encore plus à faire croire aux coachs Instagram que leur méthode miracle fonctionne.
Insta vs réalité
En creusant le sujet, je me suis rendue compte de plusieurs choses de la part d’influenceurs que je suivais:
Une naturo spécialisée en alimentation végétale a eu besoin de rejoindre un format de vente pyramidal pour clôturer les fins de mois.
Un autre glisse vivre de ses missions en marketing depuis des années, et pas de son programme exceptionnel et transformatif.
Une autre dégouline de contenu pour partager qu’elle vit enfin de son programme (qu’elle n’a quasi pas vendu via instagram).
Certaines exposent leur style de vie sur des îles ou dans des hôtels de luxe laissant clairement supposer que l’argent n’est pas un problème.
Une coach Instagram explique “ne pas avoir peur d’avouer” vivre du chômage après ne l’avoir jamais mentionné pendant des mois à vendre une technique pour performer sur Instagram 🤨
La liste est longue…
Alors attention, je ne porte aucun jugement à leur égard. Et je comprends très bien qu’ils/elles aient mis toute leur énergie à faire un focus sur leur sujet de prédilection sans parler du reste.
Seulement le fait est que compter que sur Instagram pour lancer un business: ça-ne-suffit-pas.
C’est une réalité. Il faut vraiment arrêter de croire tout ce qu’on voit sur Instagram.
Une réalité que Meta s’applique bien à nous faire oublier en nous rendant accro à l’utilisation de l’outil via les nombreuses techniques addictives qui ne sont plus à démontrer (infinity scroll, contenu coloré et captivant, production de dopamine dans le cerveau etc…).
Il faut vraiment arrêter de croire tout ce qu’on voit sur Instagram
C’est la même chose du côté pro
Côté pro, j’ai fait ce qui était prévu depuis le début: Avoir plusieurs activités. J’ai retrouvé le chemin du marketing, et même celui de Londres (En consultante à distance). J’ai retrouvé ma vie d’avant, avec mes nouveaux outils naturo. Le changement côté humeur, motivation énergie est incroyable.
Celui côté pro est le même: Les Anglais sont toujours aussi efficaces et rapides. (Je comprends pourquoi j’ai eu envie de slow living). Mais aussi, les entreprises se rendent compte qu’investir aveuglément dans les réseaux sociaux commence (enfin?) à trouver ses limites.
Il y a 5 ans, je dirigeais un pôle marketing digital avec ordre de tout miser sur Instagram, et on voyait déjà que ça ne fonctionnait pas. On aimait croire que c’était le cas. Mais les taux de conversion depuis les réseaux sociaux n’ont jamais été bon. (Sauf dans certains cas dont on parle plus bas).
Désormais, le constat est sans appel, et même les sociétés dans le retail (pour lesquelles l’image est fondamentale) adossés à des fonds (= qui ont du budget) commencent à en avoir ras le bol d’investir des dizaines de milliers pour pas de résultat.
Le seul indicateur qui compte
Pour autant, je ne veux pas suggérer qu’il est bon de s’en passer totalement. Les réseaux sociaux font partie de nos vies, et au même titre que l’on fait des recherches dans Google, on en fait aussi sur les réseaux. Au même titre que l’on aime lire une newsletter à laquelle on s’est abonné avec plaisir, on aime aussi suivre certains comptes.
Il s’agit surtout de devenir ce compte que les gens vont aimer suivre.
Et c’est là que réside toute la différence.
Ce n’est pas une mince affaire, et d’ailleurs peut-être que les gens à qui vous vous adressez ne sont même pas sur Instagram.
Une chose est sûre, si vous souhaitez vous lancer à votre compte et utiliser les médias digitaux pour convertir, le seul Indicateur qui compte est le suivant: Le taux d’engagement.
Tous les autres sont de la poudre aux yeux qui financent Meta.
Libérée. Délivrée.
Dans toute cette situation. Un soulagement extrême s’empare de moi: Je peux carrément me passer d’Instagram. En tout cas en retrouver une utilisation légère et spontanée. Retirer la pression du résultat.
Ce n’est pas le sujet de cette newsletter, mais nous sommes entre professionnel.les du bien-être. Et nous sommes tous au courant de l’importance de soigner sa santé mentale. D’ailleurs je sais que c’est aussi le métier de nombreuses d’entre vous.
Pour ma part, j’ai identifié il y a quelques mois le lien direct avec mes pics d’anxiété, une baisse de mon estime de moi-même et autres réjouissances mentales, avec l’utilisation d’Instagram. Alors j’ai mis en place de quoi le limiter dans ma vie, et désormais c’est aussi une énorme libération de me dire que je peux même disparaître plusieurs semaines sans impacter une seconde mes résultats.